Publié dans Editorial

« God save the King ! »

Publié le dimanche, 07 mai 2023


Charles III, sacré. Le couronnement du roi d’Angleterre, du Royaume-Uni et chef du Commonwealth s’est déroulé, ce samedi 6 mai à Londres, selon la règle stricte et solennelle de l’art, conformément à la tradition de la monarchie britannique. A treize heures tapantes exactement, heure de Londres, l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, a posé la couronne de Saint- Edouard, de l’or massif serti de rubis, d’améthyste, de saphir, sur la tête de Charles III suivi immédiatement d’une prestation d’allégeance « God save the King » que l’archevêque a effectuée à haute voix et avec ferveur et respect. Rappelons que c’est la première fois qu’on rechante l’hymne national « God save the King » après 70 ans de « God save the Queen » ! D’autres actes d’allégeance suivent à commencer par celui du prince héritier William comme le veut la tradition et ainsi de suite et tout cela en  présence de 2 300 invités de marque présents dans la séculaire Abbaye de Westminster. 
Un évènement historique que les sujets du roi ne comptent point laisser inaperçu. Il existe des réticents à la monarchie d’une manière ou d’une autre mais la cérémonie s’est déroulée solennellement. En effet les Anglais, où qu’ils sont, demeurent farouchement attachés à leur monarchie. D’ailleurs, le sacre du roi Charles III traduit la stabilité et la continuité de la monarchie. 
Quel enseignement ? Quel message ? En somme, quelle leçon à tirer de cet évènement inédit ? Aucun sujet de la couronne né en 1952 jusqu’à la mort de la reine mère Elisabeth II, donc 70 ans d’âge, n’a jamais connu ni assisté à un quelconque sacre d’un roi ou d’une reine.
La fidélité à l’identité nationale sur la base d’une monarchie constitutionnelle du genre parlementaire. Les Britanniques ont su résister aux vagues du courant nouveau du XIX ème siècle et du XX ème siècle, en Europe, balayant la monarchie. Jusqu’à ce samedi 6 mai, les Anglais ont fait preuve non seulement de fidélité mais aussi de fierté d’être sujets de la reine ou du roi. Au lieu d’être un blocage comme certains l’insinuent depuis toujours, la fidélité à l’identité nationale et la fierté qui en découle contribuent à l’épanouissement de l’être humain. La Grande Bretagne n’est pas en reste économiquement par rapport aux autres grands Etats européens. L’exemple de Japon qui incarne la volonté de rester fidèle à sa tradition et sa culture et qui parvient à se hisser en tête de peloton dans l’économie mondiale corrobore le cas.
Le respect et l’entretien du patrimoine culturel national. Jugez-en, l’Abbaye de Westminster existe depuis au moins huit siècles. La couronne que l’archevêque de Canterbury a posée sur la tête du nouveau monarque appartient, tenez-vous bien, à Saint-Edouard, le dernier roi anglo-saxon (1042 – 1066) et le carrosse qui emmené le couple royal après le sacre a déjà servi depuis William IV (1820 – 1830). Quelques exemples nous montrant combien la monarchie des Windsor et les Britanniques ont-ils su et pu conserver leur patrimoine national.
Dans un pays comme le nôtre, la fidélité à l’identité nationale et le respect au patrimoine historique et culturel sont un défi à relever. Le Chef de l’Etat a annoncé lors de l’inauguration du musée Rainilaiarivony l’importance que revêt le respect du patrimoine et de la culture nationale.
Ndrianaivo 

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Editorial

  • Drapeau et hymne national 
    L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île. Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le…

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